Bolivie - juillet et août 2008 :: Équipe 1 : "Bolivie"
Périple de 4 semaines depuis Cayenne jusqu’au Pantanal brésilien et en Bolivie - été 2008

L’équipe 1 « Bolivie » est composée de Christophe, Michel J. et Thierry.

mardi 5 août 2008
- repositionnement des galeries sur les véhicules
- formalités de sortie du territoire brésilien pour les personnes et les véhicules à Cacerès dans la matinée. Nous déjeunons dans la ville.
- à 14h45 nous entrons enfin en Bolivie !
- côté bolivien c’est maintenant de la piste
- arrêt à San Matias pour les formalités d’entrée en Bolivie
- en fin d’après-midi le ciel s’assombrit et les gens commencent à courir dans tous les sens : c’est un orage qui s’annonce, il commence à tomber des cordes. Il n’y a pas d’électricité dans le village à ce moment là.
- sur les conseils de notre "agent de change" (une vendeuse dans une petite échoppe) nous décidons de passer la nuit ici et de ne prendre la route que le lendemain
- nous prenons un hôtel pour le moins "folklorique" : les chambres du premier (où nous logeons) sont correctes mais le rez-de-chaussée est à moitié innondé, les clients valent le détour et nous n’aurons pas d’eau dans les sanitaires communs avant que la pompe ne soit redémarrée, le lendemain matin...

mercredi 6 août
- jour de la fête de l’indépendance en Bolivie ! Les drapeaux sont de sortie et nous nous retrouvons bloqués quelques instants sur une place où tout le monde se fige (voitures et piétons, la policie militaire veille...).
- le climat change un peu, il fait légèrement plus frais le matin mais toujours beau temps
- c’est de nouveau de la piste, mais relativement bonne (70-80km/h)
- sur la route, de nombreux checkpoints où le passage des véhicules est contrôlé et il faut souvent faire une petite "donatiòn" ou alimenter le budget "cooperatiòn"...
- le début de la piste traverse le Pantanal bolivien où nous observons de nombreux oiseaux et même un caïman dans les marais
- de toutes les cartes dont nous disposons (une demi-douzaine), aucune ne semble correspondre au tracé des pistes...
- nous retrouvons le bitume : il faut resserrer la barre Panhard de Michel qui a perdu un silent-bloc
- nuit à Conceptiòn dans un petit hôtel sympathique
- les informations nationales semblent indiquer que ça bouge un peu en Bolivie, rapport au référendum qui doit se dérouler le 10 août : notre compréhension plus que médiocre de l’espagnol ne nous permet pas de saisir toute la subtilité de la situation...

jeudi 7 août 2008
- au petit déjeuner on nous sert juste un café : peut-êre n’avons-nous pas tout compris, mais du coup nous tapons dans nos provisions : un paquet de biscuit imbibé de liquide vaisselle fera l’affaire...
- sale odeur de fromage dans le véhicule de Michel : après investigation, c’est une brique de lait qui s’est percée dans les cahos de la piste et commence à fermenter dans le fond du bac... Grand nettoyage.
- pas de gasoil à Conceptiòn, il n’y en aura pas plus dans les stations sur la route. Finalement nous ferons le plein chez un "revendeur particulier"
- dans la matinée nous croisons nos deux premiers Lands de Bolivie à Sans Ramon : un Range V8 3,5l et un 88 Santana.
- arrivée à Santa Cruz dans le début d’après-midi. Nous devons retrouver la nièce d’Inès, une amie bolivienne de Michel, dans le plus grand hôtel de la ville (le Tajibos)
- à l’hôtel nous profitons du restaurant pour varier un peu notre quotidien et finissons par retrouver Tatiana et son copain qui arrivent un peu en retard à cause de la pénurie de carburant
- le copain de Tatiana propose de nous héberger dans une villa que sa famille possède à l’extérieur de la ville, nous acceptons

vendredi 8 août 2008
- vent, pluie et orage pendant la nuit : Michel et Thierry qui dorment dans les hamacs sont obligés de réorganiser un peu le campement pour prendre en compte les nouvelles conditions climatiques, Christophe lui dort paisiblement dans son Land qui est lui-même abrité dans un garage...
- le matin, il fait nettement plus frais : nous commençons à sortir les affaires d’hiver même si la température dépasse les 20°C...
- matinée consacrée à l’enretien des véhicules et à la lessive
- en fin de matinée nous partons (avec un seul véhicule) faire un tour à Santa Cruz : la circulation est infernale, les règles de conduite nous échappent quelque peu (les priorités, les feux, les clignotants, la notions de chaussée) mais Michel semble s’adapter assez bien. Il dégage deux principes de base : c’est le plus culotté qui passe et il faut klaxonner à tout bout de champ.
- une de nos missions est de trouver deux silent-blocs pour la barre Panhard de Michel : pas facile de dégotter un concessionnaire Land Rover dans une ville dont on ignore à peu près tout et dont nous n’avons même pas de plan mais comme nous avons croisé un certain nombre de véhicules de la marque ça devrait être envisageable. Dans un embouteillage nous appercevons un Defender 110 devant nous : ni une, ni deux, un petit coup de trottoir et nous voilà à son niveau. Le type très sympa se range et coup de bol il parle anglais. De fait nous avons de la chance car le seul revendeur de pièces pour Land Rover se trouve à 200m de là, coup de bol dans une ville de 1,2 million d’habitants... Fermé pour l’heure du déjeuner, nous viendrons y acheter la pièce dans l’après-midi.
- déjeuner en ville suivi d’un peu de toursime (place du 24 septembe, cathédrale) et de shopping
- passage pour récupérer les silent-blocs
- rendez-vous à l’hôtel Tajibos avec Tatiana et David
- nous partons faire un karting : après une première course d’échauffement et de prise en main, nous voici tous sur la piste avec 5 autres lascars. Résultats :

samedi 9 août 2008
- changement des silent-blocs de la barre Panhard de Michel dans un boui-boui mécanique sur le bord d’une avenue de Santa Cruz
- il s’avère que le silent-blocs des amortisseurs arrières sont morts aussi, du coup l’opération prends un peu plus de temps
- décollage de Santa Cruz en direction de l’altiplano
- nous nous posons à Samaipata, village trnauille à 1600m d’altitude

dimanche 10 août 2008
- c’est jour de vote en Bolivie, on nous a indiqué qu’il pourrait y avoir des restrictions de circulation du coup nous n’avons pas prévu de trop bouger
- visite d’un site pré-inca (occupé ensuite par les Incas puis les Espagnols) à proximité de Samaipata : "El Fuerte"
- après-midi « relâche » et diner dans un restaurant de la ville

lundi 11 août 2008
- direction Vallegrande, nous prenons de l’altitude (2100m)
- premiers cactus
- c’est dans cette région que le Che a été capturé puis exécuté : nous nous rendons à la Higuera (2800m), hameau au bout d’une petite route de montagne, lieu de sa capture où hommage lui est rendu (monuments et expositions)
- nous écoutons l’histoire de la bouche d’un témoin de l’époque : malheureusement nous ne comprenons quasiment rien tellement notre espagnol est mauvais, mais qu’importe c’est un moment passé en compagnie de l’esprit du Che à partager une bière (il en aura d’ailleurs sa part, tout comme la « Patchamama »)
- retour à Vallegrande pour passer la nuit, nous avons droit à un couche de soleil sur les Andes en chemin

mardi 12 août 2008
- il est temps de penser au retour : pour ne pas refaire le même chemin, nous décidons d’emprunter une autre route, plutôt une piste qui traverse les montagnes
- pas de panneaux indicateurs mais les gens que nous croisons nous indiquent la route
- changement d’un silent-bloc pour Michel J. qui en profite pour redresser un peu de ferraille tordue sur la piste (barre Panhard ?)
- nous descendons dans une vallée, les paysages et la végétation changent, nous retrouvons les plantes tropicales et traversons plusieurs gués
- pique-nique au bord d’un gué
- après 140km, la piste s’arrête sur un effondrement ! Le GPS nous indique une 40aine de km pour rejoindre un grand axe, nous décidons d’attaquer la difficulté à la pelle non sans avoir vérifié si on pouvait contourner par le lit du fleuve proche
- il s’avère finalement que 200m plus loin la route est effondrée, inutile de poursuivre nos efforts, nous sommes contraints de rebrousser chemin
- arrivée à Vallegrande vers 20h30 après avoir traversé un brouillard à couper au couteau de nuit : la réceptionniste de l’hôtel amusée nous redonne exactement les mêmes chambres !

mercredi 13 août 2008
- départ de Vallegrande et retour à Santa Cruz où nous déjeunons
- petit crochet par le dealer de pièces Land Rover dont nous disposons maintenant du point GPS pour les silent-blocs des tirants de pont à Michel
- dans l’après-midi nous attaquons la piste pour Corumba : c’est un enfer de poussière : de jour le soleil est partiellement masqué mais on peut quand même avancer, de nuit on ne voit parfois plus rien, la poussière masquant les feux des camions et nous obligeant parfois à stopper net par manque total de visibilité
- pas moyen de trouver un village où dormir, nous montons le camp à proximité d’une improbable épicerie perdue au milieu de nulle part dont les propriétaires ont été surnommés « les Ténardiers » par Michel, rapport à la chaleur de leur accueil...

jeudi 14 août 2008
- un peu refroidis par l’état de la piste (il reste plus de 500km jusqu’à la frontière) nous commençons à envisager de remonter vers le nord pour ressortir à San Matias, par où nous sommes rentrés en Bolivie mais des personnes qui font une halte chez les Ténardiers nous indiquent que nous allons retrouver le bitume d’ici 80km : inespéré !
- la piste de jour est beaucoup plus praticable, d’autant plus que certaines portions sont moins sableuses
- à Sans José de Chiquitos nous retrouvons en effet le bitume que ne quitterons quasiment plus jusqu’à la frontière
- en fin d’après-midi nous passons le poste frontière pour rentrer au Brésil, à Corumba où nous passons la nuit

vendredi 15 août 2008
- nous finalisons les formalités d’entrée au Brésil que nous n’avons pu faire la veille, et départ de la course folle pour rallier Belém ( 3300km en 5 jours)
- traversée d’une partie du Pantanal brésilien où nous croisons quelques bestioles (oiseaux, caïman, biche)
- traversée de Campo Grande où le hasard nous fait passer à proximité de la concession Land Rover...
- nuit à Paraiso, dans un petit patelin perdu dans la pampa où nous dînons au « Snack du Rond-Point » : une fois de plus nous ne comprenons rien au menu et les plats servis ne correspondent pas exactement à ce que nous attendions...

samedi 16 août 2008
- après avoir fait les pleins à Cassilandia nous devons couper par des routes secondaires pour atteindre Itaja
- à Goiania nous rejoignons la BR153 qui doit nous amener à Belém
- l’espace d’un instant nous glissons dans la 4ème dimension : la lune qui était quasi pleine hier n’est plus qu’un fin croissant ! Ni fatigue ni hallucination, nous assistons simplement à une éclipse partielle de lune...
- nuit à Jaragua

dimanche 17 août 2008
- premier panneau indiquant Belém sur la BR153 : 1950km ! Allez, courage...
- arrêt à Fatima le soir où nous faisons « relâche » non sans que Michel n’ait changé les tampons de son tirant de pont qui « claque » depuis plusieurs jours : quelques bouteilles de bière et un seau de caipirinha nous procurerons un sommeil lourd... un peu de mal aux cheveux le lendemain (enfin, pour Michel et Thierry, Christophe se limitant aux bulles du Coca...)

lundi 18 août 2008
- un peu fatigués de la veille, Michel et Thierry alternent le pilotage
- quelques centaines de kilomètres de la BR153 monotones
- le soir, dîner dans une sorte de restaurant à la cuisine familiale : le repas se prend directement dans la cuisine, un expérience sympathique

mardi 19 août 2008
- l’inspection matinale des véhicules révèle un amortisseur arrière détaché pour Michel : nouvelle réparation
- arrivée sur Macapa en fin d’après-midi : alors que nous sommes arrêtés pour retirer de l’argent pour la barge, un Land Rover s’arrête nous croyant en panne et propose de nous aider : il nous indiquer le chemin du port
- arrivés chez le transporteur, il propose de nous embarquer tout de suite, nous acceptons : le voyage dure environ 36h
- nos véhicules sont bien positionnés et nous pouvons profiter du spectacle (nocturne pour l’instant) de l’Amazone
- première nuit sur la barge : Michel et Thierry accrochent leurs hamacs sous les remorques de camions, Christophe préfère le confort de son Defender aménagé 5 étoiles

mercredi 20 août 2008
- journée sur la barge : un peu de repos après cette remontée à fond les gamelles depuis la Bolivie nous fait le plus grand bien
- un peu de mécanique : vérifications d’usage et graissages
- les repas sont à 10h45 et 17h30, il doit y avoir un fuseau horaire particulier sur le bateau...
- deuxième nuit sur la barge

jeudi 21 août 2008
- arrivée au port de Santa près de Macapa dans la matinée
- déjeuner à Tartarogalzinho
- nous nous arrêtons à Calçoenne pour la nuit
- il y a de l’orage, coupure électrique
- alors que la nuit tombe, nous prenons une petite bière en terrasse quand passent deux Land Rover que nous connaissons : l’équipe 2 « Pantanal » ! En fait il nous envoyé un mail que nous n’avons pas eu le temps de lire nous indiquant qu’ils nous attendraient à Oiapoque... Retrouvailles et premiers récits.

vendredi 22 août 2008
- la piste jusqu’à Oiapoque a été refectionnée
- Jean-Noël rencontre un problème à plusieurs reprises : son moteur s’arrête : après avoir changé deux durites de retour de gasoil et réamorcé un peu le système, il semble que le problème soit résolu
- Christophe doit de nouveau resserrer sa galerie qui semble éprise de liberté...
- formalités de sortie à Oiapoque
- nous traversons tous les véhicules mais l’équipe 2 restera passer la nuit à Oiapoque, ce qui était prévu dans leur programme
- arrivée à Cayenne vers 20h30 après un mois de voyage : la boucle est bouclée :-)