Sorties :: Bélizon - décembre 2005

Bélizon : le retour

Bélizon est tel un aimant à Land... Notre dernière visiste sur le site ayant révélé le tracé d’une nouvelle piste pouvant nous dispenser de la première partie en direction de la crique Brodel, nous repartons en petit groupe pour essayer d’atteindre ce mythique Eldorado du Landiste tendance « hard ».

Présents :
- Jean-Noël, accompagné de Cédric
- Michel, accompagné de Luc, un collègue
- Thierry

Bélizon : le DVD !

Luc, qui accompagnait donc Michel, est venu avec son caméscope numérique et nous a rapporté environ une heure d’images de la sortie. Ces images se sont finalement retrouvées sur un DVD. Je préfère vous prévenir, aucun montage n’a été réalisé, les images sont brutes de décoffrage mais ça fait quand même un souvenir et ça permet à tous ceux qui ne sont jamais venu là bas de se rendre un compte de comment ça se passe. Pour obtenir le DVD, contactez-moi (Thierry).

Bélizon : le récit et les photos

1er décembre 2005

- départ de Cayenne dans la soirée pour dormir au carbet Grillon

2 décembre 2005

Nous décidons donc de chercher le point de jonction entre la grande piste que nous avons croisé lors de notre dernier passage et la piste ONF. Départ au petit matin sur une piste bien roulante.

Nous essayons de raccrocher l’ancienne piste de Saül. Notre première intuition nous amène sur un cul de sac... Le GPS se moquera de nous en nous indiquant que nous sommes à peine à quelques centaines de mètres de notre objectif. Mais on ne passera pas par là aujourd’hui...
En continuant la piste, nous tombons sur un carbet (probablement ONF) en construction.
Finalement nous poursuivons la piste jusqu’au bout... pour constater qu’elle est en train d’être ouverte. Là aussi, nous sommes à quelques centaines de mètres de l’ancienne piste de Saül, mais impossible d’y accéder avec les véhicules. Renseignements pris auprès des gars qui travaillent ici, la piste va s’arrêter dans le secteur. Ça n’est toujours pas le bon chemin !
C’est vendredi et du coup il y en a qui bossent : en plus du bull qui ouvre la piste, il y a une équipe qui construit un pont. Ils nous ont aimablement laissé passé à l’aller, au retour nous patientons un peu qu’ils aient fini fixer quelques madriers.
Finalement au troisième essai nous trouvons le bon tronçon pour rejoindre la piste que nous cherchons. Sur cette section étroite nous croisons les gendarmes, assez surpris de nous voir là : ils sont eux aussi en Land ce qui facilite le contact. Nous nous retrouvons en terrain connu, ici le « grand bourbier ».
La petite difficulté passée, nous en profitons pour déjeuner dans un endroit connu, l’ancien placer traversé par une petite crique.
Attention à la baisse de concentration après le repas : à peine 20m de parcourus et déjà au fond de l’ornière...
En fin d’après-midi nous dépassons le point le plus avancé où nous sommes parvenus sur cette piste, nous avançons donc maintenant en « terra incognita ». Le jour déclinant nous cherchons un endroit pour passer la nuit, près d’une crique de préférence. Nous tombons sur un camp d’orpailleurs abandonné, certains bois sont un peu pourris mais l’ensemble est encore utilisable et quelques bâches plus tard notre abri est terminé. La crique à proximité nous offre une douche bien méritée.

3 décembre 2005

Plein d’entrain, nous voilà décidés à partir à la découverte d’une portion de piste encore inconnue de nous.

Après une bonne nuit de sommeil, à peine perturbée par le passage d’un tracteur (mais cette fois nous n’étions pas au milieu de la piste...), nous nous éveillons doucement, tout comme la nature. Il est temp de se préparer à repartir.
Après avoir démonté le campement on peut observer la méthode de construction du carbet : ça tient quasiment tout seul, avec quelques bouts de ficelles pour sécuriser le tout.
Mais la piste et l’inconnu nous attendent, il est temps de quitter le campement.
En cheminant dans les montagnes, nous remarquons cette immense toile accrochée aux arbres.
En y regardant de plus près ce n’est pas l’œuvre d’un monstre antédiluvien mais d’une myriade de petites araignées.
Notre progression est rapidement stoppée par un bourbier innommable. Après sondage, on a de l’eau quasiment jusqu’à la ceinture dans les ornières qui sont au fond et le sol n’est pas assez solide pour nous retenir de tomber dedans. La traversée serait possible complètement au treuil mais ça prendrait beaucoup de temps, surtout en tenant compte du fait que la manœuvre devrait être répétée au retour. Nous envisageons diverses possibilités, comme passer à côté par la piste des quads ou vider un peu l’eau du bourbier, mais finalement nous renonçons devant l’ampleur de la tâche. Jean-Noël est déçu, mais ce n’est pas encore cette fois qu’on se baignera dans la crique Brodel ! Donc demi-tour et nous allons explorer quelques pistes secondaires. On y trouvera un ancien placer et un autre en activité où l’on nous indiquera que nous sommes à peu près à une heure à pied de la crique.
Contraints de rebrousser chemin, nous profitons tout de même d’une belle journée avec sur cette portion des sous-bois agréables.
Ça nous change un peu des treuillages à répétition, il y a un petit air de ballade dominicale là dedans.
Toutefois il ne faut jamais désespérer d’une piste guyanaise, particulièrement de celle-ci. Une bonne averse, une panne de batterie pour Michel et les difficultés commencent !
Vu que nous rentrons plus tôt que prévu, nous décidons de faire un petit crochet par la mine près de Coralie.
Puis retour par la piste de Coralie (où nous aurons tout de même à tronçonner un arbre tombé en travers) pour déboucher à Cacao à l’heure de la soupe, on aurait essayé de faire exprès qu’on n’aurait pas fait mieux... Retour tranquille sur Cayenne après déjeuner.